Le stress, tout le monde connaît ce mot. On le prononce parfois à la légère, comme s’il faisait partie du quotidien. Toutefois, ses effets réels sur notre corps et notre mental méritent d’être mieux compris.
L’anxiété et les psycho-traumatismes qui y sont liés peuvent affecter profondément notre santé globale. Explorons ensemble, en toute simplicité, les dessous de ce phénomène, car mieux le connaître, c’est déjà commencer à le dompter.
Le stress, à la base, n’est pas un ennemi. C’est un réflexe de survie inscrit dans notre cerveau primitif. Lorsqu’un danger survient, le corps déclenche une alarme. Le cerveau active l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, si bien que des hormones comme le cortisol et l’adrénaline sont libérées. En raison de ce mécanisme, le corps se prépare au mouvement: fuir ou se battre.
Le cortisol, appelé aussi hormone du stress, régule les fonctions vitales sous pression. Il augmente la glycémie pour plus d’énergie.
L’adrénaline, elle, provoque une accélération cardiaque et une tension musculaire, le corps anticipe une action immédiate.
Malheureusement, l’organisme supporte mal une sollicitation prolongée à ces hormones.
Le stress aigu est bref et ponctuel. Il survient lors d’un événement isolé, comme un examen ou un entretien. Il peut être utile car il permet de se surpasser.
Le stress chronique, lui, persiste dans le temps. Il fatigue le cerveau et le corps, si bien qu’il devient toxique pour la santé physique et mentale.
Le stress chronique se développe suivant les 3 phases du « Syndrome Général d’Adaptation » de Selye Hans.
Phase 1/ réaction d’alarme : 6 à 48h
Phase 2/ la résistance : au delà de 48h
Phase 3/ l’épuisement: plusieurs mois
Le stress chronique peut aboutir à un Burn out.
Sur le plan corporel, le stress prolongé dérègle le système immunitaire. Il favorise le risque de diabète, de maladies cardiaques, vasculaires et de troubles digestifs. En raison de l’inflammation chronique qu’il entretient, il favorise aussi la douleur persistante. Le lien entre bien être psychologique et santé physique est ici évident.
L’anxiété est une forme persistante de stress. Elle n’est pas liée à un danger réel et immédiat, mais à une anticipation négative. En raison de cette anticipation constante, l’esprit reste en alerte. Cela crée des tensions musculaires, des troubles du sommeil, de l’irritabilité et une baisse de la concentration.
Le stress chronique affecte les émotions. Il génère de la peur, de l’inquiétude ou même de la colère. Ces émotions perturbent la prise de décision, car le cerveau, en surcharge, n’arrive plus à hiérarchiser les priorités. Pour se protéger, des comportements d’évitement ou d’isolement peuvent se mettre en place.
Un psycho-traumatisme survient après un événement vécu comme menaçant ou violent. Cela peut être un accident, une agression ou un décès brutal. Si bien que la personne revit le choc encore et encore, à travers des flashbacks, cauchemars ou hypervigilance. Ce trouble, appelé ESPT (état de stress post-traumatique), doit être pris au sérieux.
Lors d’un psycho-traumatisme, l’amygdale (centre des émotions) devient hyperactive. L’hippocampe, responsable de la mémoire, n’intègre pas correctement l’événement. En raison de cela, le cerveau reste figé dans un mode d’alerte permanent. Il réagit comme si le danger était toujours là, même des années plus tard. Le cerveau reste en alerte, en hyper-vigilence. Des flashs viennent redonner vie au traumatisme.
Lors d’un psycho-traumatisme, l’amygdale (centre des émotions) devient hyperactive. L’hippocampe, responsable de la mémoire, n’intègre pas correctement l’événement. En raison de cela, le cerveau reste figé dans un mode d’alerte permanent. Il réagit comme si le danger était toujours là, même des années plus tard. Le cerveau reste en alerte, en hyper-vigilence. Des flashs viennent redonner vie au traumatisme.
Si vous vous sentez souvent dépassé, fatigué sans raison, ou si vous évitez certaines situations, ces signaux méritent attention. Car le stress, l’anxiété ou un psycho-traumatisme non traités peuvent s’aggraver avec le temps. Des troubles du sommeil, des douleurs chroniques ou une perte d’envie peuvent aussi être des indicateurs.
Un bon sommeil est essentiel pour stabiliser l’humeur. En raison d’un stress constant, le cerveau reste en hyper-vigilance, si bien qu’il empêche l’endormissement. Le manque de sommeil favorise l’anxiété, et une spirale négative s’auto-entretien.
Notre microbiote influence nos émotions. Une alimentation riche en sucres raffinés ou en aliments transformés augmente l’inflammation, car elle déséquilibre la flore intestinale. À l’inverse, des aliments riches en oméga-3, en magnésium et en vitamines B aident à réguler le stress naturellement.
D'autre part, des compulsions et autres troubles du comportement alimentaire peuvent venir tenter de soulager le stress. Quand des signes de désordre alimentaire se présentent, c'est le moment de consulter.
Notre « plasticité cérébrale » est notre capacité a moduler nos associations d’idées, pensées, voir comportements. Ainsi, en exploitant cette capacité nous pouvons développer notre résilience: capacité à dépasser des épreuves et difficultés.
Les techniques de respiration, la cohérence cardiaque ou la méditation sont des alliées efficaces. Ces pratiques agissent naturellement sur des processus physiologiques. En raison de leur efficacité prouvée, elles sont de plus en plus intégrées en milieu médical. Marcher, écrire, écouter de la musique ou pratiquer un sport sont aussi très bénéfiques.
Il est important de ne pas attendre d’être au bout du rouleau. Si le mal-être persiste depuis plusieurs semaines, si les pensées deviennent trop envahissantes ou si les symptômes physiques s’intensifient, c’est le moment de consulter. Un travail précoce sur le stress permet d’éviter qu’il s’installe avec ses complications.
Plusieurs thérapies ont démontré leur efficacité. L’EMDR est particulièrement adaptée aux psycho-traumatismes, car elle désensibilise les souvenirs douloureux. L’hypnose est une option pertinente dans des contextes de préparation mentale en vue d’évènement spécifique, par exemple.
Mon approche intégrative, associant l'hypnose, l'approche centrée solution et l'EMDR-iMO®, me permet de pouvoir travailler sur la plupart des facteurs de stress.
Le coaching permet également d'aborder le stress, avec un angle de travail différent. C'est un espace de réflexion et de mise en action résolument tourné vers le changement.
Le stress, l’anxiété et les psycho-traumatismes ne sont pas des fatalités. Les comprendre, c’est déjà reprendre la main. Il est possible d’agir à tout âge et à tout moment. Car la santé mentale est précieuse, et prendre soin de soi est une priorité, pas un luxe.
INSERM – Stress et santé mentale
Psycom – Informations sur le stress et l’anxiété
Organisation Mondiale de la Santé – Santé mentale